Sujet: Delighted to see me again ? [Reanbell] Ven 28 Aoû - 14:59:28
Delighted to see me again ? × ft. Reanbell
Portant un colis d’importance à livrer chez le président, l’ascenseur ne se serait pas ouvert sur un employé lambda. Or Rufus avait, à l’instar de ses turks, un badge à accès prioritaire, c’est donc bien ce qui arriva quand le blond valida celui-ci sur le support électronique de l’étage. Les portes lui cédèrent le passage et son regard croisa celui du colis humain, qui n’était autre que sa sœur, et il entra, silencieux, en se trouvant bien ennuyé: il venait d’y avoir un succès de mission et il n’en était informé qu’à la dernière seconde... ! Se tournant face aux portes qui s’étaient refermées sur lui, Rufus appuya nonchalamment l’épaule sur la paroi en sortant son PHS. Bien sûr, il avait manqué plusieurs appels depuis qu’il avait coupé la connexion à son oreillette dans le but de changer celle-ci. Résultat, non seulement il n’avait rien changé du tout, mais en plus, il était à la bourre en terme d’information. Rufus réactiva la connexion d’une pression du pouce, afin de ne plus rater d’appel.
L’accueil ne fut ni chaleureux, ni froid... presque indifférent en fait, car le président n’avait ni le temps d’être étonné de sa présence, ni l’humeur d'en être vraiment satisfait. Etait-il soulagé de la revoir ? Impossible à déterminer. En fait, il avait été tellement pris le travail qu’il manqua de justesse de demander ce qu’elle fichait là et pas à l’infirmerie, mais il se souvint in extremis de ses propres ordres : qu’on l’envoie à son bureau dès son arrivée. Difficile de croire qu’il venait de retrouver sa sœur. Pas de salutation, ni de conversation de bienséance ou autre futilités. Il tourna la tête vers elle. En dehors d’un bras immobilisé, elle avait l’air plus ou moins en forme de toute façon. Ce qui ne convenait pas au PDG, c’était que celle-ci soit seule. Les soldats de la base l’avaient réceptionnée comme ils le devaient, et ils avaient bien suivi les ordres, mais qu’en était-il de ceux qui étaient partis en mission ? Reanbell n’était tout de même pas rentrée seule … ! Le regard de Rufus bifurqua pensivement sur le côté tandis que l’image de Sélès se formait dans son esprit. Qu’est-ce que cela lui ferait, si elle était morte ? Un bon soldat de moins ? On pouvait se demander si ce qu’il ressentait à cette idée n’était vraiment que de l’ennui…
« Pourquoi les deux chefs qui t’ont secouru ne sont pas au rapport ? », demanda t-il posément.
L'ascenseur se rouvrit au dernier étage. Tenu entre plusieurs projets, une mission qui venait de s’achever et une qui venait d’être lancée, le président n’aurait pas la patience de supporter plus qu’un discours direct, à l’image du sien, pour lui résumer la situation. On en oublierait presque que la blondinette était sa prisonnière... Toutefois, son stage chez Deepground avait dû lui remettre les choses en perspective. Reanbell était sans doute "ravie" d’être là, bien qu’elle ignorait ce qui allait lui arriver. Rufus n’était pas sûr non plus. La priorité serait peut-être qu'elle soit soignée, puis elle devrait certainement aller faire un tour du côté des labos, avec l'ex-meilleure partenaire d’Hojo, devenue aussi timbrée que lui.
Le hall de l’étage présidentiel n’était pas plus aménagé que la fois où les soldats l’avaient quittés. Rufus le parcourut sans rien ajouter d’abord. La porte de son office était ouverte. On pouvait voir sa panthère allongée au milieu de la pièce, ainsi qu'une boule de poil qui essayait d’attraper le bout de sa queue fouettant l'air en lui tournant autour. Rufus les contourna pour rejoindre son bureau comme s’ils faisaient partis du décor, laissant sa sœur retrouver son chaton tandis que lui allumait ses deux écrans d’ordinateur.
Sujet: Re: Delighted to see me again ? [Reanbell] Ven 28 Aoû - 18:28:21
Reanbell Valdès
~Just a ghost forgetting by the Lifestream~
  De Scox ou de cet infirmier, Reanbell ne saurait pas vraiment déterminer lequel était le plus bourrin. D'un côté, le premier lui avec craqué le coude avec tellement de force qu'il l'en avait plié du mauvais coté, et bonjour la fracture ouverte ! De l'autre, il y avait ce type qui avait frappé tout aussi fort dans l'autre sens pour tout remettre en place … Enfin, ce dernier avait eu la délicatesse de lui administrer un anesthésiant avant tout, sans prévenir, certes, mais cela aura épargné bien des souffrances à la petite blonde. Elle avait beau en avoir vu d'autres et des bien pires, ce n'était pas une raison pour s'acharner ! Un petit coup de matéria de soin plus tard et il lui bricola une attelle de fortune, lui indiquant qu'elle devrait aller à l'infirmerie du camp pour s'en faire poser une convenable après son entretien avec Rufus. Oui parce que monsieur ne pouvait pas attendre qu'on la répare, non, il fallait qu'il la convoque tout de suite … De toute façon, atèle ou pas, ça ne changerait pas grand chose pour elle, elle n'avait qu'à attendre que son corps ressoude tout ça et si pour le moment, l’anesthésiant lui offrait encore un certain confort, elle allait vite regretter qu'on ne lui ait pas carrément coupé le bras, lorsque l'effet allait s'estomper … et c'était pour bientôt.
On vint la cueillir, la cueillir, oui, parce qu'on le pouvait pas appeler cela un accueil ! Dès qu'elle posa le pied à terre. Après un coup d’œil, elle reconnu tant bien que mal le village de Corel, enfin, il devait être quelque part, là-bas. Rufus n'avait pas perdu de temps. C'est lui qui aurait du finir au développement urbain, en fait ! Des soldats étaient donc présent pour l'accompagner jusqu'à la petite tour encore en construction qui servait de siège à la résistance. C'était moche ici, c'est tout ce qu'elle pouvait dire, mais bon, elle était un peu grognon. Elle était souvent grognon quand on lui pétait le coude. Elle ronchonna donc dans sa moustache sans vraiment parler aux soldats, marmonnant qu'elle était assez grande pour trouver son chemin toute seule et qu'elle ne s'enfuirait pas … et sans doute qu'un ''bande de guignoles'' avait dû lui échapper, mais c'était tellement peu audible que personne ne l'aura compris. C'était vrai, en plus. Son chat été ici, et elle voulait le récupérer – sinon elle aurait sauté de l'hélico en vol, pas folle la guêpe ! Mais il n'y avait pas que ça. Le fait est que, si les choses s'étaient si mal passé à Edge, quand Rufus été venu la chercher, c'était qu'elle voulait quitter le continent - pour éviter ce qu'il s'était justement passé à cause de monsieur Rufus – aujourd'hui, elle était bien loin du continent Est, bien loin de Deepground, elle n'avait plus de raison de fuir, à priori. Le monde était dans un chaos sans nom, et comme elle ne pouvait pas mourir, elle était d'autant plus motivée à arranger tout ça. Vivre sur un tas de bouse en fusion pour l'éternité ne l'enchantait pas vraiment et comme Rufus avait les meilleurs moyens de sortir le monde de ce pétrin, elle voulait travailler avec lui. Et puis … il y avait cette histoire d'Habramemnon … D'après Genesis, il était fort probable que cet être existe … s'il existait vraiment, cela expliquerait beaucoup de choses … et cela représenterait, par la même occasion, leur meilleur chance de s'en sortir.
Elle avait donc beaucoup de chose à parler avec Rufus et en pensant à tout cela sur la route, elle se dit que ce n'était finalement pas plus mal de s'y prendre le plus tôt possible. Elle n'avait pas vraiment besoin de l'infirmerie de toute façon ! Et allez savoir si c'était l'anesthésiante qui lui grillait les neurones ou quoi, mais elle songea même, un très court instant, à lui faire part de son secret … histoire qu'ils arrêtent de perdre du temps à faire semblant ! Mais elle chassa bien vite cette idée de sa tête … Elle avait protégé cela depuis tant d'année que même si elle voulait un jour en parler à quelqu'un … Elle serait bien incapable de savoir comment faire. Et puis franchement … C'était Rufus Shinra ! Ce type avait comploté contre son père pour le tuer et venait d'envoyer sa mère au casse-pipe, elle ne donnait pas chère de sa peau, comme ils avaient le même sang.
La petite blondinette atteint enfin la tour en construction. Y avait du mouvement ici, beaucoup de monde … C'était chiant. On lui donna accès à l'ascenseur et on la laissa là. Elle avait beau sortir de captivité et d'un champs de bataille, ses cheveux étaient impeccablement coiffés et elle était toujours vêtue de la chemise blanche que Rufus lui avait cédé à Healen. C'était bien confortable, mais elle avait hâte de retrouver des vêtements décents. Et comme son esprit divergeait d'une pensée à l'autre pendant que sa cabine montait tranquillement, elle resta dans la lune lorsqu'elle s'immobilisa avant de faire entrer monsieur le président, avec sa tête d'ange fourbe et suffisant. La blondinette prit quelques secondes avant de s'arracher de ses songes pour enfin poser les yeux sur son demi-frère. Elle plissa légèrement les yeux par réflexe, comme pour retenir quelque chose et cilla en croisant son regard. Cela lui faisait toujours drôle de le revoir … Et elle ne savait pas vraiment pourquoi. Pas de ''bonjour petite, sœur chérie'', ni de ''comment ça va, petite sœur chérie ?'', rien. Juste …
« Pourquoi les deux chefs qui t’ont secouru ne sont pas au rapport ? »
Et elle haussa les épaules d'un air las et détaché - et elle commença à sentir très légèrement son coude avec cette action-, quittant le président des yeux pour regarder en face d'elle.
— J'en sais rien. Tu n'as qu'à demander au Tsviet qui était en train de les casser en deux pendant que l'on m'évacuait. Même si elle semblait froide, il y avait comme une pointe de rancune dans la voix de la blondinette. Elle se demandait si Rufus avait fait exprès d'envoyer cette femme pour aller la chercher, juste pour la contrarier … Mais, elle ne voyait pas trop de logique là-dedans … Mais comme elle était effectivement contrariée et paranoïaque, son avis était que Rufus l'avait forcément fait exprès, dans ce but.
Elle se garda cependant de faire la moindre remarque sur sa donneuse d'ovule. Rien que d'y penser, ça l'énerver, alors elle savait d'avance que ce sujet la mettrait hors d'elle. Pourquoi ? Allez savoir. Elle avait encore du mal à cautionner tout ce qui pouvait rappeler leur lien du sang … alors que pourtant, ce lien en lui-même ne la dérangeait même-pas ! C'est juste ce qu'il y avait autour, qui la dérangeait … Enfin, Reanbell avait beau être un mystère pour beaucoup de monde, cette fois, Reanbell était un mystère pour Reanbell elle-même ! C'était sans doute ce qui la frustrait et l'énervait le plus, elle qui prenait pour acquis tout ce qui pouvait lui passer par la tête, cette fois, elle ne comprenait pas et n'assumait pas ce qu'elle ressentait … Elle ne savait pas pourquoi elle était en colère alors qu'elle devait juste être … parfaitement indifférente.
La cabine arriva bientôt au dernier étage. C'était le bazar ici, franchement, c'était décevant de la part de monsieur Rufus Shinra, qu'il puisse vivre dans un endroit pareille. Mais Reanbell oublia bien vite de critiquer la décoration pour s'intéresser à ce gros tas de poil noir qui était couché par terre. Autour de l'animal, une petite boule de poile blanche et grise s'agitait gauchement, et si le cœur de blondinette se mit aussitôt à fondre d'affection, son visage ne laissa paraître que de la lassitude et de l'exaspération. C'était à croire qu'elle n'avait pas la même façon que tout le monde de manifester ses sentiments, quand Reanbell s'extasie sur quelque chose de mignon, elle semblait blasé … original, n'est-ce pas ?
— Eh ben, on dirait que ça va toi, t'es pas trop rancunier, débile. Lança-t-elle de sa voix éternellement lasse en s'approchant du chaton.
La petite créature reconnu aussitôt sa maîtresse et poussa un petit miaulement aigu en courant vers elle, faisant tressaillir son appel au rythme de ses petits pas saccadés. Il ne lui laissa même pas le temps de se baisser qu'il grimpait déjà sur sa jambe en miaulant et elle l'attrapa délicatement au passage pour le poser directement contre son bras en écharpe et le caresser doucement. Ce faisant, un micro sourire, si discret que seul un œil expert pourrait le repérer, se dessina sur son visage frigide. Son petit poil doux et son adorable tronche de débile lui avait manqué … Et à bien y réfléchir, l'adorable tronche de Rufus aussi, lui avait manqué.
Elle suivit donc le président pour se poster devant son bureau, elle semblait plutôt tranquille, naturelle en tout cas, comme si elle venait simplement présenter un rapport. Elle ne semblait pas mécontente d'être là, et ne semblait pas non plus se sentir menacée.
— Bien … Je devais vraiment te manquer pour que tu sois si pressé de me revoir et que tu m’envoies Wonder Woman et Super Man. Lança-t-elle alors de sa voix franche et naturelle, toujours froide avec une pointe de lassitude. Cela dit, si tu m'avais écouté plus tôt ça ne serait pas arrivé.
Reanbell aimait avoir raison, et elle aimait le faire remarqué. Cela la satisfaisait presque que tout ce bazar soit arrivé, tiens, juste parce que ça lui donnait raison !
Sujet: Re: Delighted to see me again ? [Reanbell] Sam 29 Aoû - 11:49:34
Delighted to see me again ? × ft. Reanbell
« J'en sais rien. Tu n'as qu'à demander au Tsviet qui était en train de les casser en deux pendant que l'on m'évacuait. »
Silence. Mais certainement pas le silence nonchalant ou pensif auquel il l'avait habitué. C'était presque un recueil avec lui-même. Est-ce qu'il avait vraiment tué sa mère... encore ? Son père, c'était une autre affaire, mais tuer la femme angélique qu'était Sélès, c'était un degré au dessus de monstruosité, sans doute. Avant de perdre sa compagnie, Rufus n'avait jamais remis en question ses actes, ni son égoïsme mais aujourd'hui, il lui arrivait de se demander si un quelconque salut était vraiment possible pour un type comme lui. C'était comme si la valeur des choses autre que le pouvoir commençait à poindre à ses yeux... commençait tout juste, mais ne terminerait jamais. La bonté et la générosité de Rufus étaient un peu comme des herbes mortes qu'il essayait parfois d'arroser pour faire plaisir à sa conscience, parce que quand on est humain, on en a une. Celle de Rufus était juste un peu plus petite et oubliée que celle les autres.
Au delà de ça, sa mère était une personne qui valait la peine d'être connue personnellement. C'était tout de même étrange de se dire qu'il ne la reverrait peut-être jamais. Elle serait venue et repartie en ne laissant derrière elle pas plus que ce que Rufus possédait déjà avant de la connaître. Le souvenir d'un sourire. Le président n'était pas triste, il portait plutôt un sentiment d'agacement qu'on pouvait croire lié à la pression qui pesait sur lui. Comme si Rufus pouvait vraiment être affecté par le boulot... ! Conneries. Son regard se releva brièvement et n'atteint jamais le visage de Reanbell, se contentant de s'arrêter au niveau du bras cassé de celle-ci, qui soutenait son chat. Il le baissa de nouveau.
Derrière son bureau, il resta debout face à ses écrans, pianotant quelques touches sur le clavier d'une main en se servant de la souris de l'autre pour mettre en place le programme de ses turks. Son deuxième écran se divisa en six, affichant divers point stratégique de la base de Junon rendus par les caméras qu'ils avaient piratés. Rufus n'avait pas encore besoin de ça, mais il préférait le faire maintenant plutôt que se perdre sur un autre programme et complètement le zapper au passage. Quand on a trente-six tâches à faire en même temps, on en oublie forcément, alors autant oublier le moins important...
« Bien … » Les yeux perçant du blond se relevèrent enfin vers ceux de sa soeur, « Je devais vraiment te manquer pour que tu sois si pressé de me revoir et que tu m’envoies Wonder Woman et Super Man. »
N'y trouvant pas d'intérêt, il ne releva pas. En tout cas, Rufus savait que Sélès devait être excellente femme de terrain, mais pour se faire qualifier de Wonder Woman par Reanbell, elle avait dû mettre la barre très haute... et le sentiment d'agacement revint derrière la façade neutre.
« Cela dit, si tu m'avais écouté plus tôt ça ne serait pas arrivé. »
Contrairement au cerveau de sa soeur, qui devait être un sacré foutoir contenant tout et donc beaucoup de n'importe quoi, il y avait la fonction très intelligente de "corbeille" dans la mémoire de Rufus, c'est-à-dire qu'elle rejetait les souvenirs absolument pas essentiels, comme celui que Reanbell était en train d'évoquer par exemple. Qu'est-ce qu'elle lui avait dit déjà ?
Peu importe. D'autant plus que son PHS, en réponse automatique, venait de mettre l'oreillette en ligne avec un chef militaire l'informant qu'un des deux hélicoptères en mission était effectivement manquant.
« Localisez-le et tenez-moi au courant. »
On pouvait penser qu'il s'adressait -étrangement- à Reanbell, puisqu'il n'avait pas bougé et ne l'avait pas quitté du regard, mais il était bien évidemment ailleurs. Faire tomber les remontrances de la belle à l'eau n'avait même pas été le but. Avec une oreillette, Rufus pouvait se montrer négligent -parfois au point d'en être insupportable- face à ces interlocuteurs, puisqu'il donnait le sentiment de se moquer complètement de leurs discours. La plupart du temps, c'était effectivement le cas. La connexion fut rompue et il s'installa à son siège, son attention revenant réellement auprès de la blondinette tandis qu'il s'y enfonçait confortablement.
Rufus, dictateur en tout et même de la parole, ignora totalement tous ses précédents propos et fit un reboot de la conversation.
« Tu dois vraiment être chère au coeur de Weiss, pour que ce soit son frère en personne qui t'ait enlevé... », il s'interrompit un bref instant pour lui adresser un très fin sourire en coin, aussi forcé que hautain, « Je suppose que tu ne m'en expliqueras pas la raison. Par chance, nous avons un excellent laboratoire où l'on pourra déterminer si, oui ou non, le projet Phoenix fut un échec. »
Sans se décoller du fond du siège, le président s'intéressa à son premier écran pour consulter ses mails, et un éclair de lassitude traversa son regard à la liste des non lus. De toutes les tâches qu'il avait à faire, celle-ci devait être la plus ennuyeuse.
« Ce ne sera pas très long, ne t'en fais pas. Après, tu pourras retourner à la vie de fugitive vaine et improductive que tu semblais activement rechercher avant que je ne te retrouve », la rassura t-il faussement d'une voix trainante.
Qu'elle ait tenté de fuir, ça oui, il s'en souvenait.
Sujet: Re: Delighted to see me again ? [Reanbell] Sam 29 Aoû - 14:00:38
Reanbell Valdès
~Just a ghost forgetting by the Lifestream~
  Rufus semblait très occupé, ce qui chiffonna un peu l’ego de notre petite blonde si avide d'attention. Non pas qu'elle aimait généralement être le centre de l'attention en générale, c'était même plutôt le contraire et cela faisait partie de son métier, d'être la plus discrète et la plus ignorée possible … Mais là, elle était en tête à tête avec Rufus, ex- potentiel future-employeur, et demi-frère. Et puis, elle revenait de captivité, il avait débloqué de bons moyens pour la repêcher, tout de même et maintenant qu'elle était là, dans son bureau, au lieu d'être à l'infirmerie, monsieur préférait s'occuper d'autre chose. Elle était très vexée. Et comme elle avait constamment l'air naturellement renfrognée, cela ne se remarqua pas.
Soit, pendant que monsieur semblait parler tout seul et bidouiller son ordinateur, elle se contenta de s'asseoir sur la chaise juste en face du bureau et de caresser son petit chaton qui ronronnait déjà en frottant sa petite tête contre elle. Ce comportement aurait eu de quoi étonner, vu comme elle s'était montrée farouche à l'idée de rester avec Rufus avant cela … preuve que le véritable problème était bien ce continent et la proximité de Deepground, elle n'avait rien contre Rufus, si ce n'est le danger qu'il lui avait fait encourir par sa stupide fierté … de la fierté ? Reanbell restait convaincue que c'était juste de la connerie ! Pourquoi ne l'avait-il pas simplement emmené à Corel plus tôt ? En fait, elle s'était emportée avant-même de savoir où il allait l’emmener … mais ce n'était pas une raison.
La blondinette resta calme. Elle avait des choses à dire et elle comptait bien parler de tout ce qu'elle avait vu avec Rufus. Elle n'oubliait pas non plus ses objectifs, elle voulait anéantir Deepground et ferait tout ce qui est en son pouvoir pour y parvenir … et elle avait aussi des affaires plus personnelles à régler. Elle avait une dragonne à retrouver. Elle savait que le dragon retrouvé mort par la WRO n'était pas Chibie, elle avait entendu les soldats parler d'une créature violacé, or, la ''petite'' Chibie avait les écailles plus noire que le charbon. Enfin, elle se chargerait de cela un peu plus tard.
Rufus daigna enfin s'adresser à elle et pour dire quoi … ? Il aurait mieux fait de se taire, cet imbécile ! Une profonde lassitude traversa le visage de la blonde. Franchement, il n'avait rien de mieux à faire ? Il avait l'air si occupé, mais non, il fallait qu'il s'entête à l'embêter avec ces bêtises - et c'est en des termes bien plus vulgaires que Reanbell l'aurait formulé - ? Elle était profondément blasée, l'exaspération la prenait même aux tripes et cette fois son visage retranscrit parfaitement son sentiment, autant que ses jolis yeux vairons. On pourrait presque croire qu'elle regardait un gamin réclamant encore et toujours sa friandise pendant que ses parents son en train de mourir à ses pieds. C'était tout à fait le genre de l'animal, en y réfléchissant bien.
— Si encore tes intentions avaient un sens … Soupira-t-elle. J'ai toujours pensé que tu faisais partie des intelligences supérieures, mais je crois que le surmenage ne te réussi pas.
Ce n'était en aucun cas pour l'insulter, au contraire, mais c'est lui qui était en train de dire qu'il voulait juste vérifier qu'elle était bien un succès avant de la relâcher, se moquant apparemment de ne plus jamais entendre parler d'elle après ça. C'était pas un peu bête de mener des investigations scientifiques sans le moindre but ni aucune trace d'ambition ? Le surmenage, elle ne voyait que ça, et c'était sincère … elle en était presque inquiète, même si ce n'était pas vraiment le sentiment qu'elle voulait feindre. Sa voix était restée profondément lasse et même blasée.
Comme pour lui donner une chance de se rattraper et de faire comme si le surmenage ne lui avait pas cramer les neurones, Reanbell choisit de changer de sujet tout naturellement, comme s'il venait de lui demander un rapport. Elle ne voulait pas se chamailler avec lui, aucun d'eux n'avait le temps pour ça et ce n'était franchement pas le moment … Elle ne voulait pas de ça, mais avec leur caractère et leur langue fourchue respective, ce serait plutôt difficile à éviter.
— Deepground est déjà bien installé à Junon, j'imagine qu'ils doivent avoir pas mal de prisonniers, parce qu'ils n'ont rien trouvé de mieux que de m'enfermer avec Genesis Rhapsodos. Il serait bon de le récupérer au plus vite, j'ai cru comprendre que vous pensiez le trouver avec moi, mais ils l'ont laissé à Junon au dernier moment et vu comme a tourné le convoi sensé m'escorter, je ne pense pas qu'ils envisageront de transférer Genesis de si tôt. Le truc c'est qu'avec lui, ils peuvent renforcer considérablement leurs soldats et sans doute en créer de nouveaux ... Sachant cela, il serait effectivement bon de le récupérer assez vite, lui aussi ... et puis aussi ... elle devait toujours trouver un moyen de lui piquer ses cheveux pour s'en faire une perruque, ça serait dommage de perdre ça !
Les deux autres n'étaient pas là pour faire leur rapport, alors elle devait bien s'y coller. C'est elle qui en savait le plus après tout … Elle n'en revenait pas que Rufus n'ait même pas songé à lui demander ces informations ! Vraiment, elle estimait beaucoup Rufus, même si ça ne se voit pas toujours, mais là, si il continuait de se surmener trop, il risquait de ne pas être très efficace encore longtemps.
— Mais j'ai une autre information qui pourrait faire la différence. Tu as déjà entendu parler du Roi des rois, Habramemnon ? Celui qui auraient soumis les ''dieux'', connu aujourd'hui comme des esprits d'invocations, ceux-là même qui sèment le chaos un peu partout en ce moment. Je suis à peu près sûre de l'avoir vu dans les ténèbres de Nero. Je pensais que c'était une légende, mais si tout ça est vrai, cela pourrait expliquer beaucoup de chose. Tu dis que Lucrecia Crescent est dans tes labos ? Elle qui a fait des études sur les armes et tout le bazar, elle pourrait peut-être nous renseigner là-dessus. Si tu permets, j'aimerais mener mon enquête et en faire profiter la résistance.
Sujet: Re: Delighted to see me again ? [Reanbell] Sam 29 Aoû - 19:34:28
Delighted to see me again ? × ft. Reanbell
Rufus garda son petit sourire faux, analysant le visage de sa sœur du regard, l’air de rien. Comme lui, elle était plutôt compliquée à déchiffrer. Il n’arrivait pas à déterminer si elle aussi faisait semblant, ou si elle était vraiment sérieuse et avait gobé la totalité de son baratin presque sympa et optimiste en préférant le mettre sur le compte de la bêtise.
« Je me moque que mes intentions n’aient aucun sens pour toi », crut-il bon de préciser avec une amabilité toujours factice.
Si elle n’était effectivement pas un échec, cela faisait d’elle un Phoenix. Et est-ce que le président laisserait vraiment un Phoenix se promener là où d’autres pouvait l’atteindre, et probablement l’ennemi ? De toutes les choses que Rufus convoitaient, l’immortalité était loin d’en faire partie. Mais ce n’était pas parce qu’il ne voulait pas ça pour lui qu’il accepterait que ça se ballade chez d’autres, surtout pas chez Deepground.
Fort heureusement, Reanbell n’attendit pas qu’il passe lui-même des coups de fil pour l’informer de la situation et notamment du sort de Genesis. Elle lui fit le plaisir de dire enfin des choses qui méritaient d’être entendues. Le président donnait l’impression qu’il se foutait totalement de son discours, vu son air légèrement concentré sur ses écrans qu’il manipulait de la souris et du clavier, mais au contraire, il faisait vaquer son deuxième écran de caméra en caméra pour donner une illustration à ce qu’elle disait, et avoir effectivement meilleure idée de ce qui grouillait dans les cachots de Junon. Non, toutes les cellules n’étaient pas remplies, contrairement à ce que Reanbell semblait penser. Au final, ce n’était peut-être pas un hasard que Genesis ait été mis dans la même cellule qu’elle, si Deepground avait des intentions similaires pour les deux : s’en servir pour leur soldat. L'ennemi se donnerait-il toute cette peine si Reanbell était effectivement un projet échoué ou même incertain ? Tant que Rufus ne connaissait ni ce qu'elle était, ni ce que l'organisation savait, il ne pouvait prendre de décision précise la concernant.
Elle lui parla ensuite de légendes qui pourraient s’avérer vraies et des ténèbres dans lesquelles elle avait fait un tour. Comment avait-elle fait pour savoir que l'homme qu’elle avait vu était bien Habramemnon, ça c’était un mystère, mais passons. Quand elle lui annonça ses intentions, il ne vint pas à l’esprit de Rufus qu’elle parlait de faire cela pour lui rendre service à lui. Elle avait dit « la résistance », pas la Shinra. C’était pareil aux yeux de certains, mais pas pour lui, et encore moins quand ça venait de Reanbell. Cela faisait un bon moment qu’il considérait qu’elle ne travaillait plus pour lui et qu’elle n’était pas fiable. Le fait qu’elle soit sa sœur, au lieu de le rapprocher par la pensée, lui donnait d’autant plus le sentiment qu’elle était une entité solitaire et détachée de lui, paradoxalement. Si Rufus était quelqu’un de spontané, il aurait tout bonnement dit qu’il ne comprenait pas sa demande. A entendre, le profit qu'il tirerait de sa demande. Mais Reanbell était loin de le connaître assez pour lire entre les lignes, elle serait partie pour croire qu’il était à moitié sourd cette fois.
Il laissa donc planer un petit silence, retournant rapidement à ses mails et son regard s’alluma d’un éclair d’intérêt quand il vit le nom de Lucrecia dans un de ces expéditeurs, puis s’éteignit tout aussitôt lorsqu’il ouvrit le message, voyant une simple demande de sortie. Bon sang. Le président se décolla un peu de son siège, posant un coude sur la table tandis qu’il relevait enfin les yeux vers Reanbell.
« En d’autres termes, tu veux que je te laisse te balader librement au sein et en dehors de ma base car… tu as décidé de faire du bénévolat ? », résuma t-il avec dubitation en pianotant quatre chiffres de son PHS posé sur la table, ce qui le mit en relation avec les sous-sol.
Seul son regard se détourna sur le côté quand on lui répondit.
« Rufus. Préviens ton personnel que les demandes de trois lignes se font par téléphone, et non par mail », grinça t-il avant de tapoter l’écran de l'index pour raccrocher.
En fait, il n’y avait que Lucrecia à prévenir car elle était la seule sous-fifre assez importante pour pouvoir le contacter par mail ou téléphone. Les autres employés devaient passer par leur chef de service.
Le président s’intéressa de nouveau à la soeurette. Celle-ci ne le considérait peut-être plus comme une intelligence supérieure –venant de Reanbell Valdès, Rufus Shinra n’en était point vexé- mais de là à le considérer comme une intelligence inférieure au point de croire qu’il lui ferait confiance ainsi, c’était tout de même un peu exagéré… !
« Entends bien. J’ai perdu un pilote et un hélicoptère dans lequel je me trouvais uniquement parce que Deepground voulait te capturer. J’ignore ce que tu es. Et ça ne m’aide pas à te faire confiance, ça ne m’aide pas à vouloir te libérer, ça ne m’aide non plus à savoir jusqu’où ils sont prêts à aller pour te récupérer », énuméra t-il, blasé, « C'est pourquoi ta première visite auprès de Lucrecia ne peut pas servir d'enquête. Tu comprends ça ? », ajouta t-il en feignant la sollicitude.
Sujet: Re: Delighted to see me again ? [Reanbell] Sam 29 Aoû - 21:02:24
Reanbell Valdès
~Just a ghost forgetting by the Lifestream~
  Ce n'était franchement pas agréable d'avoir l'impression de parler dans le vide, mais Reanbell avait déjà travaillé plus d'une fois pour Rufus et pour d'autres employeurs bien moins consciencieux … et alors qu'elle le fixait pendant qu'il semblait vaquer à d'autres occupations, elle se rendit compte que cela l'agaçait bien plus que cela ne le devrait … Tout simplement parce que cela ne l'avait jamais affecté par le passé. Elle savait que Rufus était multitâche, à l'instar de bien d'autres têtes d'entreprise toujours occupées. Elle savait qu'elle était écoutée et que son rapport était soigneusement noté dans un coin de sa petite tête blonde … Mais il ne la regardait pas, il restait froid et indifférent. Pourquoi est-ce que cela la dérangeait tout à coup ? Son cœur se fana d'amertume, lui laissant un goût amer au fond de la gorge. C'était tout nouveau pour elle, ce genre de sentiment … elle ne les comprenait pas et elle ne les acceptait pas. C'était parfaitement insupportable. Qu'est-ce qui lui arrivait ? Rufus avait forcément dû faire quelque chose … Oui, c'était forcément de sa faute, à lui.
Elle secoua doucement la tête d'exaspération devant la réplique de son frère. Mais qu'est-ce qu'il croyait, franchement ? Quel était le problème dans le fait de la laisser se balader librement ? De quoi il avait peur ? Qu'elle le poignarde dans le dos … ? Et dans quel intérêt, je vous prie ? Reanbell n'avait jamais été très ambitieuse, mais quand même, il faudra qu'il lui explique quelle raison pourrait bien la pousser à vouloir le trahir ou elle-ne savait trop quoi qui le poussait à vouloir la garder captive. S'il partait là-dessus, elle sentait que la conversation serait longue et pénible … et tout ça tournerait en rond, sans l'ombre d'un doute ! Si seulement elle pouvait régler ça à l'aide d'une bonne paire de claque …
Il détourna un instant les yeux pour transmettre un coup de téléphone, ce qui agaça un peu plus la petite blondinette déjà perdue dans ses sentiments. A cet instant, elle n'avait envie que d'une chose : lui tirer la langue et croiser les bras en gonflant les joues et rester là à bouder. Elle était complètement dépourvue, elle ne voyait pas comment réagir face à tout ça ! Mais elle se fit violence pour garder son calme et resta parfaitement frigide. Lorsqu'il reprit leur conversation, Reanbell ne put que déplorer à quel point Rufus pouvait à côté de la plaque. Du moins, elle ne comprenait pas son raisonnement … vu l'état actuel de la situation, il n'était plus question de vouloir faire du bénévolat ou de ses petits caprices de gamin abandonné qui a besoin qu'on lui offre la lune pour qu'il daigne accorder sa confiance et ouvrir son petit cercle privé. Elle se foutait de tout ça, elle se foutait de son avis – du moins c'est ce dont elle essayait de se convaincre – elle se foutait même de l'argent, c'est dire ! Tout simplement parce que si le monde continuait de se casser la gueule, l'argent n'aura plus de valeur, rien de tout cela n'existera plus … et ça la faisait franchement chier de vivre pour l'éternité dans un monde à la con où elle ne pourrait pas faire du shopping et glander dans un petit chez elle avec sa télé et ses consoles de jeux.
Elle resta étrangement calme. Son calme extérieur n'avait d'égale que sa rage intérieur parfaitement inexpliquée. Doucement, elle décolla son dos de son siège, et c'est tout aussi doucement qu'elle se leva. Son calme faisait presque froid dans le dos, même pour elle qui était si petite et si mignonne … Son regard glaciale semblait refléter la tempête qui faisait rage en son fort intérieur.
— Entends bien. Répéta-t-elle d'une voix très calme et même moins plate que d'habitude … faussement sereine. Elle posa sa main valide contre le bureau de Rufus en se penchant légèrement pour mieux capter son regard. Elle n'avait jamais semblé aussi sérieuse, et son ton avait quelque chose d'inédit.
— Je suis restée en dehors des radars de Deepground pendant treize longues années et à cause de toi, ils m'ont retrouvé et m'ont attrapé. Je n'ai jamais été plus en danger que lorsque tu me gardais captive à leurs portes. Tout ce que je voulais, c'était quitter le continent Est, m'éloigner de Deepground … et j'en suis enfin loin.
Quel était cet étrange ton faussement sympathique ? Cela lui procurait un bien particulièrement malsain de réprimer sa rage en usant d'une voix si douce et calme. Elle ne bougeait pas, elle ne cillait pas et même Hannibal Lecter n'aurait pas gardé les yeux ouverts sans ciller plus longtemps. Quel dommage que sa frimousse soit si adorable … si son physique avait été un peu plus mature, elle aurait peut-être bien réussit à lui arracher une sueur froide.
— Le monde n'a jamais été aussi proche de sa destruction, alors je crois que la question n'est plus de savoir si j'ai envie de faire du bénévolat ou si tu peux me faire confiance. Personne n'a envie de voir Deepground gagner. Ce n'est plus l'heure pour les chamailleries, maintenant, on ne doit penser qu'aux choses concrètes qui nous permettrons d'écraser ces enfoirés ; et savoir si oui ou non je vais me relever si on me colle une balle dans la tête ne nous mènera pas à la victoire. Elle se pencha un peu plus, elle n'avait toujours pas cillé, elle parlait toujours calmement et sérieusement, elle avait abandonné toute trace de lassitude. C'est pourquoi je vais faire de mon mieux pour contribuer à arrêter tout ce bordel et que je ne vais certainement pas perdre mon temps à laisser tes copains jouer avec moi. Surtout que cela aurait du être fait pendant la semaine que tu as passé à me laisser pourrir à Healen. Je n'ai jamais eu besoin de personne pour me cacher de Deepground. Tu comprends …ça ?
Après un silence, elle cilla enfin. Elle se redressa alors et repris soudainement son petit air las habituelle en caressa à nouveau le petit chat qui avait grimpé sur son épaule pendant son discourt.
— Et tu sais pourquoi je suis restée si longtemps en dehors des radars de Deepground ? C'est parce que la dernière fois que Hojo m'a vu, j'ai disparu dans l'explosion d'une bombe à gaz qui était juste à mes pieds et que je me suis toujours appliqué à tuer ceux qui découvraient mon don de leurs propres yeux depuis. Elle s'assied de nouveau en esquissant un sourire. Mais ce n'est plus l'heure pour ces choses là. Et si on traitait de sujets sérieux et utile, à présent ?
Elle souriait et cela ne lui était même pas pénible. Elle venait de dévoiler son secret à l'une des personnes les moins digne de confiance au monde et elle souriait … et elle était même presque soulagée. Ce secret qu'elle avait toujours protégé au prix le plus fort venait d'être simplement dévoilé … mais de toute façon, il l'aurait été, pas vrai ? Mais cela aurait franchement pris beaucoup de temps, si Rufus voulait utiliser la voie scientifique ; cela aurait pu être plus rapide s'il s'était contenté de lui tirer une balle dans la tête … mais il ne l'avait pas fait. Elle était d'ailleurs bien curieuse de savoir pourquoi il n'avait pas fait ça plus tôt, alors que c'était si simple ! Mais elle se garda de lui poser la question. Elle n'aimait pas parler de ça, elle voulait changer de sujet au plus vite … Et puis, il y avait une solution tout aussi rapide et parfaitement dans les moyens de Rufus : retrouver le rapport d'Hojo concernant sa ''mort''. Elle-même y avait eut accès en un simple piratage ... Et en y réfléchissant bien, peut-être que Rufus l'avait déjà vu ... peut-être qu'il cherchait simplement à savoir si elle finirait par lui dire depuis le début ...
Sujet: Re: Delighted to see me again ? [Reanbell] Dim 30 Aoû - 15:16:56
Delighted to see me again ? × ft. Reanbell
Il s’était un peu décollé de son siège en zieutant l’écran, mais tourna de nouveau la tête vers sa sœur quand celle-ci se pencha légèrement, appuyant la main sur le bureau qui les séparait.
« Entends bien... »
Il capta un instant son regard, effectivement prêt à écouter, mais dès qu’elle entama ce qui ressembla de près à une complainte, ses yeux furent aimanté vers sa boite mail qu’il vida au fur et à mesure de son flot de parole. Pourquoi parlait-elle de ses états d’âme comme si cela pouvait avoir de l’importance pour Rufus ? Son attention revint à moitié lorsqu’elle changea de sujet, mais après la complainte arrivait la morale. La seule chose que Reanbell apprenait à Rufus, c’est qu’elle avait mentalement grandi durant sa captivité. Il y a peu, elle pliait bagage pendant que lui construisait des toits pour les autres, alors clairement, le président ne se serait pas attendu à cette forme de prise de conscience altruiste, désintéressé voire presque héroïque… ah mais elle avait fait un séjour à Deepground entre temps, ce critère était à prendre en compte. Plus d’un verrait les choses en perspective, comme elle, mais tout de même… si Rufus ne faisait pas quelques autres petites activités à côté, il aurait l’impression qu’elle lui faisait perdre son temps. Le numéro qu'elle lui servait, c’était des pirouettes et des cabrioles pour ne pas passer au labo, Rufus s'en doutait bien.
« … tu comprends, ça ? »
Silencieux, il leva simplement les yeux de son écran en espérant qu’elle prendrait cela de la façon qui lui convenait à elle car, pour n’avoir écouté que d’une demi-oreille, Rufus n’était pas tout à fait certain de ce qu’il fallait comprendre dans son discours, et encore moins s’il fallait y répondre quoi que ce soit. Reanbell se redressa finalement et le président se félicita intérieurement de n’avoir rien dit. Ramenant les yeux sur son écran, il conclue le nettoyage de sa boite en même temps que Reanbell clôturait son monologue qu’il écouta d’une oreille entière cette fois, non d'une demi. Il fronça d’ailleurs légèrement les sourcils, après coup, en se rendant compte de l’information capitale qu’elle venait de faire passer. Deux secondes de silence, puis Rufus ramena son regard irrité vers elle.
« Tu n’aurais pas pu commencer par là ? », rétorqua t-il froidement.
Cette fois, Rufus délaissa complètement toute activité. Il vira son oreillette avec nonchalance et la laissa tomber à côté du clavier avant de se renfoncer dans son siège en un discret soupir las, les bras le long des accoudoirs et le regard bas tandis qu’il réfléchissait. Il ne s’interrogea pas sur la véracité de ses paroles, car elles expliquaient bien des choses. En fait, maintenant qu’elle le lui avait dit clairement, c’était comme une évidence pour lui, une sorte de vérité dont il avait essayé de retarder la connaissance. C’était facile de la mettre en laboratoire, de la garder planquée en attendant de savoir quoi en faire. Rufus aurait été tranquille, il l’aurait sous le coude, et il n’aurait pas de véritable situation à laquelle réfléchir. Qu’elle crache le morceau était presque une déception au final. Mais ce qui le dérangeait était surtout la vérité en elle-même. Avoir le Phoenix chez soi, c’était un investissement et un foutu risque.
S’il avait été prouvé que Reanbell était vraiment un échec, Rufus s’en serait débarrassé pour laisser Deepground perdre son temps avec elle. Les choses auraient été beaucoup plus simples pour lui. C’est ce que son mental avait espéré. Mais au fond, sans qu’il ne le sache, il éprouvait une sorte d’allégement étrange de ne pas avoir à faire cela. Son attention revint sur sa sœur, puis sur la main blessée de celle-ci, bien qu’on pouvait croire qu’il fixait le chaton.
« Et Deepground est déjà au courant », conclue t-il sombrement.
C’était ce fait-là, le plus accablant. Reanbell était une sorte de colis empoisonné et pensait que rester ici leur rendrait service. Peut-être les condamnait-elle car ils ne pouvaient effectivement pas la lâcher dans la nature non plus - mais tant que l’ennemi ignorait sa présence ici, ils étaient encore plus ou moins tranquilles. Le président releva finalement le regard vers la blondinette, parfaitement neutre, sans amertume.
« C’est le deuxième convoi auquel tu échappes en laissant un bain de sang derrière toi... »
Rufus n’était pas en train de l’accuser, loin de là, ni même de lui reprocher de l’avoir fait poireauter inutilement pour cracher le morceau. Il voulait juste qu’elle prenne conscience du petit bémol derrière le discours tartiné de bonne volonté qu’elle lui avait servi.
« … Le but, c’est de faire en sorte que tu n’aies jamais à fuir cette base en ne laissant que des cadavres derrière, car je crois que tu portes la poisse », ironisa t-il.
Enfin, même le désir de fuite de Reanbell pouvait trouver une explication bienveillante : partir avant que ça ne dégénère autour d'elle. Pas si égoïste, égocentrique et avare que son frère, au final ! Dark Nation se leva enfin et vint s’asseoir à côté de son maître, comme une promesse silencieuse que Reanbell ne serait pas la seule à sortir vivante si un tel drame devait arriver. Pour l’instant, le secret du QG de la Shinra -et la résistance- était bien gardé, autant que le lieu où Reanbell se trouvait présentemment, mais si on pouvait faire croire qu’on l’avait expédiée à Wutai, ils seraient d’autant plus arrangés -ah bon, ce serait cruel de faire ça ? Aussi, il fallait développer un deuxième QG principal, brouiller les pistes, laisser de fausses informations à disposition… C’était le plan d’origine, mais apparemment, il faudrait mettre les bouchées doubles car l’ennemi n’était probablement pas très heureux qu’on lui ait volé son Saint-Graal.
Rufus ouvrit un tiroir et récupéra un badge d’accès tout étage –mais non prioritaire, quand même !- qu’il lança à Reanbell d’un geste désinvolte.
Sujet: Re: Delighted to see me again ? [Reanbell] Dim 30 Aoû - 18:04:28
Reanbell Valdès
~Just a ghost forgetting by the Lifestream~
  Toujours très mature en toute circonstance – n'est-ce pas -, Reanbell réprima une nouvelle fois une réaction parfaitement puérile, car devant la boutade de son frère, elle n'eut d'autre envie que de lui lancer une grimace en ronchonnant ''nyanyanya''. Ce qu'elle ne fit donc pas, mais le petit air farouche qu'elle arbora en plissant les yeux eut presque la même valeur. Condchat se baladait ici et et là, il était un instant redescendu de l'épaule de la blondinette pour venir se frotter contre son buste et son bras blessé qu'elle laissait finalement se réparer tout seul, alors que la douleur commençait justement à poindre. Reanbell avait naïvement espéré pouvoir vite changer de sujet, mais c'était sans compter le poids de ces révélations. Cela dit, ça l'étonnait toujours de voir la surprise des gens qui découvraient son secret après tout ce qui avait bien pu fouler cette pauvre planète débraillée. Des aliènes, des kékés ailées et même des bestioles trois fois plus grandes que la tour Shinra … Comment les gens pouvaient se laisser impressionner par une simple petite demoiselle qui se contente de se relever après s'être mangée une balle dans la tête ? Elle n'était quand même pas la chose la plus bizarre ici !
Le président déplora alors que l'information ait pu arriver jusqu'à Deepground. Reanbell aimait se bercer dans l'illusion que non, ils ne savaient pas encore … C'est vrai, après tout, Hojo n'était pas fiable, ça serait bien qu'ils ne croient pas un mot des rapports qui on été fait sur elle. Ça serait cool qu'ils pensent que n'importe qui peut survivre à une explosion en se tenant en son centre … Le fait était qu'ils devaient forcément avoir conclu qu'elle était un projet réussi … et cela l'ennuyait bien plus qu'on ne pouvait l'imaginer.
— On sait pas ça … peut-être qu'ils sont trop bêtes pour en tirer de telles conclusions … ?
Elle parlait sans conviction, plus pour tenter vainement de se rassurer elle plutôt que lui … Peut-être voulait-elle rassurer autant l'un que l'autre, en fait. Outre le fait que se tenir dans le camp de Rufus représentait la meilleure opportunité pour contribuer à évincer Deepground, Reanbell craignait bien plus que cela, dans le fond … Elle ne l'assumait évidemment pas, parce qu'elle ne comprenait pas cette appréhension, mais elle craignait que Rufus ne la rejette et cela n'avait rien à voir avec le fait que cela la tiendrait à l’écart du conflit … Peut-être qu'elle ne ferait pas la différence après tout et Reanbel ne voulait pas faire ça par altruisme, ni même par héroïsme. C'était tout à fait égoïste, même, mais qu'on se le dise, dans ce genre de conflit, tous les défenseurs de la planète étaient plus ou moins égoïstes. Au mieux, ils faisaient cela pour sauver leurs proches, mais la plupart voulaient simplement sauver leur peau, tout simplement. Personne ne voulaient mourir ou vivre dans un monde chaotique. Reanbell n'avait jamais prétendu avoir d'autres motivations que son propre confort … Mais peut-être qu'elle finirait pas se battre pour quelqu'un d'autre, aussi.
« C’est le deuxième convoi auquel tu échappes en laissant un bain de sang derrière toi... »
Ouais, et ben, de un : il n'y en avait pas eu que deux, elle avait laissé bien d'autres bains de sang derrière elle dans sa vie ! Et de deux … c'était même pas sa faute, ces deux fois là ! La première n'étaient même qu'un malheureux hasard ! Et puis la deuxième, elle n'avait rien demandé à personne. Enfin … elle ne pouvait pas se cacher qu'elle avait espéré une telle mission sauvetage … mais elle pouvait le cacher à Rufus ! Enfin, elle qui prenait pourtant facilement la mouche et malgré le ton constamment fois de Rufus qui pouvait avoir facilement valeur d'accusation, Reanbell ne se sentit malgré tout pas attaquer, cette fois. C'est aussi qu'elle ne voulait pas mettre de l'huile sur le feu, elle savait ce que ça donnait quand elle commençait à ronchonner et à hausser le ton avec lui … Alors elle préféra attendre la suite.
Le petit chaton grimpa à nouveau le long de son bras jusqu'à son épaule, venant se blottir au chaud contre sa nuque. Non mais ce chat, c'est un chat ou un serpent ? Bref, Rufus continua sur sa lancé, concluant sur le fait qu'elle devait porter la poisse. Alors qu'au fond, une petite pointe d'inquiétude enlaçait son cœur, c'est tout de même un léger sourire en coin qui apparut sur ses lèvres. Le sourire typique du ''je te l'avais bien dis''.
— C'est pas faute de t'avoir prévenu. Lança-t-elle d'ailleurs.
Elle lui avait dit à Edge puis à Healen que la garder risquait de lui coûter cher … notamment à cause de Deepground, mais non, monsieur a voulu jouer à provoquer le mauvais sort, et bien, il avait perdu. Enfin, il s'était bien rattrapé, et cela ne fut encore pas gratuit, mais tant pis pour lui, tant pis pour Princess Peatch et Bruce Baner, elle était loin de Deepground et les scrupules ne ramèneront pas ceux qui ont perdu la vie pour la sortir de là-bas.
Devait-elle lui faire la promesse qu'aucun bain de sang n'arriverait ici ? Devait-elle promettre qu'elle ne le laisserait pas mourir par sa faute, à cause ou pour elle ? Ce genre de déclaration serait peut-être un peu prématuré, non ? Et puis cela serait si peu naturelle dans sa bouche que ça ne serait pas rassurant en fait. Qu'elle se sente obligée de le dire pouvait laisser présager qu'elle redoutait le pire, alors autant faire comme si rien n'était sur le point de les écraser.
C'est alors que, d'un geste nonchalant et naturel, Rufus lui jeta une carte. En la récupérant, Reanbell constata que c'était une carte d'accès de niveau maximum. Wah, rien que pour elle ? Elle n'en espérait pas tant …. lui qui semblait si peu lui faire confiance il y a encore quelques minutes ! Elle releva les yeux vers lui et sembla même déconcertée l'espace d'un instant. Elle reprit bien vite sa petite frimousse suffisante et indifférente, comme une enfant qui joue les dames. Puis, comme elle était un peu mal à l'aise devant cette excès de générosité, elle se cacha derrière une boutade.
— Il faudra qu'on reparle de ce salaire que tu me dois toujours, aussi.
Un éternel combat perdu d'avance, mais cette fois c'était pour dire merci. Oui, oui, ça voulait dire merci en langage Reanique. Puis, elle arbora la carte en la secoua légèrement.
— Est-ce que cette carte donne accès à une salle de bain, aussi ?
Un temps pour chaque douche et l'heure se faisait attendre !
Sujet: Re: Delighted to see me again ? [Reanbell] Sam 5 Sep - 22:48:14
Delighted to see me again ? × ft. Reanbell
« Il faudra qu'on reparle de ce salaire que tu me dois toujours, aussi. »
Hm ? Rufus haussa simplement un sourcil à ce commentaire qu’il jugea sans utilité puis décolla le dos de son siège pour se reconcentrer sur son écran de travail. Il rattrapa la souris de la main et alla vérifier les mises à jour de la plateforme aéronautique. Il songeait à en créer une pour l’armement, mais les personnes expertes dans le domaine ne semblaient pas encore parfaitement disposées à offrir leurs services… Le président tenterait tout de même sa chance. Du moins, non, il n’allait pas tenter, il allait faire.
« Est-ce que cette carte donne accès à une salle de bain, aussi ? »
« Il y a des douches chez les soldats », indiqua t-il. « Pour de nouveaux vêtements, tu vas devoir improviser. C’est un badge d’accès, pas une carte de crédit. Aussi, tu peux désormais arrêter ton cinéma et retirer ce bandage. »
Son regard peu amène s’abaissa de nouveau sur son poignet, avant de retourner à son écran. Il apparaissait désormais évident à Rufus que Reanbell pouvait se régénérer d’elle-même, comme elle l’avait fait autrefois en lui refourguant une excuse là-dessus assez crédible mais très bidon. Avec un peu de retard, il comprit un peu mieux d’où venait son irritation intérieure. Deepground touchait un peu trop à ses affaires. D’abord ils s’en prenaient à Reanbell, ensuite, ils envoyaient sa mère ad patres. Et il était irrité que cela l’irrite. Le cercle était sans fin. Mais si Sélès s’en était sortie ? Mieux se concentrer sur ce qu’il faisait l’empêcherait de songer à ses futilités. Le passé était derrière, il fallait aller de l’avant. De bons soldats en moins ? On ferait avec.
« Maintenant que tout est clair, peux-tu faire moins de bruit avec ta bouche ? », railla t-il en conclusion, avec une pointe d’ennui.
C’était également une invitation assez odieuse pour elle de partir et de se débrouiller. Rufus ne faisait malheureusement pas trop de manière quand le travail s’accumulait et que l’humeur n’y était pas. La jeune femme ne s’éternisa donc pas et s’en alla avec son maudit chaton qui n’en ratait jamais une pour attirer l’attention sur lui. Le calme revint.